Ce placement est le placement préféré des Français, qui y consacrent près de 124 milliards pour l’année 2011. Ce montant des cotisations est toutefois orienté à la baisse (-28 %) en 2011 par rapport à l’année précédente. Ce qui est dû principalement à la crise financière de 2011, qui n’a pas favorisé l’épargne de long terme. A fin mars 2012, l’encours des contrats d’assurance vie (provisions mathématiques + provisions pour participation aux bénéfices) s’élève à 1 375,6 milliards d’euros.
C’est un contrat d’épargne signé entre un assuré (vous) et un assureur. Vous lui confiez votre argent pour qu’il le fasse fructifier pendant une durée déterminée ou durant toute la vie.
L’épargne est investie dans un « fonds en euros » garanti, ou dans des « unités de compte » dont l’évolution de la valeur est liée aux marchés financiers. Un panachage des deux formules est possible et cette répartition peut être modifiée en réalisant desarbitrages.
Les contrats monosupport constitués de fonds en euros sont la principale originalité de l’assurance vie, car ces compartiments sont sans aucun risque. Le capital placé ne peut jamais diminuer : l’assureur s’engage sur un taux de revalorisation minimale chaque année, auquel il ajoute en fin d’exercice des « participations aux bénéfices ». Une fois crédités sur le compte de l’épargnant, les gains ne peuvent plus être remis en cause et ils profitent à leur tour des revalorisations annuelles. Le rendement moyen des fonds en euros des contrats d’assurance vie est de 3 % en 2011 (contre 3,40 % en 2010 et 4,30 % en 2007), ce qui correspond à des performances moyennes de 2,50 à 4 % (nets de frais de gestion). Elles suivent la tendance des rendements obligataires, car la majorité de l’épargne investie dans ces fonds sans risque est placée en obligations par les assureurs, afin d’honorer facilement leurs engagements de rendement. Ils ne consacrent que 5 à 15 % aux actions et à l’immobilier.
Les contrats multisupports comprennent à la fois des fonds en euros et des fonds en unités de compte et sont donc constitués de plusieurs compartiments d’investissement. Ces unités de compte représentent des OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières, c’est à dire Sicav, Fonds communs de placement) et évoluent à un rythme identique à ces fonds, à la hausse comme à la baisse. La plupart des contrats multisupports mettent à disposition plusieurs unités de compte qui représentent des marchés financiers différents (actions, obligations, immobilier…), avec des niveaux de risques variables.
Les assurés ne sont pas obligés de choisir l’un ou l’autre : il est possible de panacher ces deux types de gestion, afin de jouer à la fois la sécurité pour une partie de son épargne, et le dynamisme des marchés financiers pour une autre.
La répartition entre les compartiments n’est jamais figée : dès que vous pensez que l’allocation entre les différentes classes d’actifs financier n’est plus adaptée à votre situation ou à l’environnement économique, vous pouvez la modifier en engageant un arbitrage afin de déplacer tout ou partie de votre épargne vers les nouveaux compartiments que vous avez sélectionnés.